Les territoires allemands annexés à la Belgique par les traités de paix après la guerre 14-18

("cantons de l'est", "cantons rédimés", "Eupen-Malmédy", "région de langue allemande)

Historique

Actualité institutionnelle

Partis de la région de langue allemande

Parti des Belges Germanophones (PDB)


L'avenir de la Région germanophone vu par le Premier Ministre de Wallonie

(extrait d'une interview de Robert Collignon par John Erler, parue dans Le Matin du 16/7/98)

Et la Communauté germanophone ?

Je m'en occupe souvent. Récemment, le ministre Lambertz m'a dit que j'avais séduit les parlementaires germanophones. Ils n'ont jamais oublié que, jadis, j'avais dit être favorable à une quatrième région.

Vous confirmez ?

Actuellement, la majorité des germanophones ne sont pas preneurs. Une quatrième région, cela impose des responsabilités en matière d'autoroutes, de transports, une série de choses quand même compliquées... Mais, lorsque l'on veut des responsabilités, il faut aussi assumer...

Je crois que l'on va vers une évolution où nos amis germanophones vont vouloir assumer d'abord des responsabilités en matière d'aménagement du territoire, de logement et, prochainement, en matière d'emploi au niveau du FOREM car ils disent que, chez eux, la situation est un peu différente.

Où en êtes-vous dans le problème de la représentation des germanophones dans le Parlement wallon ?

Ils me parlent de deux représentants garantis au Parlement wallon. Est-ce compris dans les septante-cinq députés actuels ou en plus ? Toutes ces questions n'ont pas encore de réponse.

C'est de la compétence du Parlement dans le cadre de son autonomie constitutive. A ce sujet, je suis l'un des rares à penser que nous devons réfléchir à la manière d'élire, à l'avenir, les membres du parlement wallon. Selon moi, on devrait s'orienter davantage vers un scrutin circonscriptionnel à deux tours. (...)

Jusqu'à présent, nous n'avons certainement pas abusé de notre autonomie constitutive. C'est le moment d'y réfléchir. Pour la prochaine législature...


Une province germanophone? Il faut attendre et voir...

Le conseil provincial de Liège est très réservé face à un projet de la Volksunie

Le 21 mars 2000, deux députés de la Volksunie lançaient un pavé dans la mare en proposant, ni plus ni moins, la création d'une nouvelle province belge: la Province d'Eupen-Saint-Vith!

Dès le début, l'accueil des germanophones à cette surprenante propositon de loi avait été plutôt tiède. Le ministre-président de la Communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, s'était ainsi montré très réticent face à une telle perspective.

Pourtant, l'affaire n'est pas terminée. Elle a même été discutée ce vendredi au Conseil provincial de Liège.

Pourquoi? Parce que le président de la Chambre vient de demander les avis du Conseil provincial et du Conseil de la Communauté germanophone (CCG) à ce sujet.

Attendons...

Lundi dernier, à Eupen, le CCG a estimé qu'il lui était impossible de rendre un avis définitif. Auparavant, il veut en effet disposer d'informations plus précises et, à cet effet, il entendra deux spécialistes de droit constitutionnel, MM. Senelle et Delpérée, dans la semaine suivant les vacances de Pâques.

De son côté, ce vendredi, le conseil provincial a décidé, à l'unanimité, d'attendre l'avis du CCG, ainsi que les incidences, aux niveaux provincial et communal, qu'auront les réformes institutionnelles en cours.

Une nouvelle province? Bof...

C'est que le sujet est complexe: une nouvelle province Eupen-Saint-Vith, regroupant les neuf communes germanophones et divisée en deux cantons - le canton d'Eupen avec les communes d'Eupen, La Calamine, Lontzen et Raeren, et le canton de Saint-Vith, avec les communes de Saint-Vith, Amblève, Bullange, Burg-Reuland et Butgenbach - risquerait, en effet, de provoquer une rupture entre Wallons et germanophones.

Or, si les germanophones semblent demandeurs d'un transfert des compétences provinciales à la Communauté germanophone, ils ne paraissent pas convaincus que la création d'une nouvelle province constitue la meilleure réponse à leurs revendications.

C'est ce que les divers intervenants au débat ont dit, en substance, ce vendredi après-midi devant le conseil provincial.

Mais nul doute que le sujet reviendra bientôt à l'ordre du jour de l'assemblée provinciale...

Charles LEDENT (La Meuse 31 mars 2001)


Institution Deux députés VU proposent de soustraire du giron provincial liégeois les localités germanophones

Une onzième province en 2004 ?

La province de Liège va-t-elle perdre 70.000 habitants au profit d'une nouvelle entité provinciale qui regrouperait les neuf communes de langue allemande ? On en débat, à Eupen et à Liège.

DANIEL CONRAADS

Est-il utile de créer une province d'Eupen - Saint-Vith ? Les autorités politiques germanophones et le conseil provincial de Liège ont commencé à plancher sur cette proposition émanant de Flandre.

Cette province exclusivement germano-phone, c'est un peu le " monstre du loch Ness " des cantons de l'Est. On en a déjà parlé à maintes reprises mais on n'a jamais rien vu venir. La première proposition du genre (cosignée par Edouard Anseele et Emile Vandervelde) remonte à 1925.

La dernière date de mars 2000 et a été déposée par deux députés VU.

Dans leur argumentation, Ferdy Willems et Danny Pieters soulignent que, puisque les neuf communes germanophones font partie de la province de Liège, celle-ci devrait - en vertu de la Constitution - être bilingue. Ils font aussi observer que le Conseil de la Communauté germanophone (qui est mis sur pied d'égalité avec les Communautés flamande et française) est une instance supérieure à la province. Or, dans la pratique, elle lui est subordonnée, commentent les deux élus VU. Les arguments en faveur d'une province d'Eupen - Saint-Vith sont aussi pertinents que ceux avancés lors de la scission du Brabant. Pour donner naissance à cette onzième province, il ne serait pas nécessaire de créer des institutions ou des structures administratives supplémentaires. Les compétences de la province de Liège seraient simplement reprises par la Communauté germanophone. Son assemblée communautaire, composée d'élus directs, reprendrait les attributions du Conseil provincial.

" Couper la Communauté germanophone de la Région wallonne ? "

Les élus nationalistes précisent encore que cette province peut être créée par une loi ordinaire, sans révision de la Constitution. Elle pourrait donc devenir réalité dès les prochaines élections du RDG (le Conseil de la Communauté de langue allemande) prévues en 2004.

Le landerneau politique de l'est de la province de Liège a évidemment épluché cette proposition. Depuis belle lurette, les partis germanophones réclament un transfert des compétences provinciales liégeoises vers leur Communauté. Cela ne signifie pas qu'ils applaudissent à tout rompre l'initiative VU. La création d'une province germanophone n'est qu'un moyen parmi d'autres pour réaliser ce transfert, confie Karl-Heinz Lambertz, le président du gouvernement germanophone. Techniquement, je ne suis pas convaincu qu'il soit nécessaire de passer par cette solution. Ma préférence va à une application du " modèle bruxellois ", où la Région a repris les fonctions provinciales sans toutefois créer une province supplémentaire.

Le RDG vient de plancher sur la question. Pour cerner au mieux les incidences de cette proposition, mais aussi celles des réformes instutionnelles en cours. Il a chargé deux constitutionnalistes (Francis Delperée, de l'UCL, et Robert Senelle, de Gand) de plancher sur ce texte. Les deux experts devraient divulguer le résultat de leurs analyses après Pâques.

Le Conseil provincial de Liège devait, lui aussi, rendre un avis sur ce document qui veut amputer le territoire de la province de 7 % de sa population. Très prudemment, il a décidé de... ne pas décider. A l'unanimité, les conseillers provinciaux ont choisi d'attendre l'avis officiel de la Communauté germanophone avant de prendre position. Lors du débat, plusieurs orateurs se sont interrogés sur les motivations des députés VU. L'objectif est peut-être de couper la Communauté germanophone de la Région wallonne dont elle fait toujours partie, suspectent-ils.·

Le Soir du lundi 2 avril 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001


Le Soir du mercredi 3 octobre 2001

RÉGION WALLONNE - Charles Michel chez les germanophones

Charles Michel (PRL), ministre wallon des Affaires intérieures, a recontré à Eupen le gouvernement et le Conseil de la Communauté germanophone. Les mandataires du cru ont rappelé leurs revendications. Ils veulent que la tutelle de leurs neuf communes ne soit plus exercée par la province de Liège. Ils sont aussi intéressés par d'autres compétences régionales relatives aux pouvoirs locaux comme le Fonds des communes, les travaux subsidiés, la tutelle sur les intercommunales. Charles Michel a déclaré qu'avant de donner suite à ces revendications, il appartenait à la Communauté germanophone de les regrouper avec d'autres et de définir plus clairement son attitude. (B.)


SUFFRAGE UNIVERSEL - UNIVERSAL SUFFRAGE
citoyenneté, démocratie, ethnicité, nationalité -  citizenship, democracy, ethnicity, nationality