COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE D'AZMI BISHARA
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source: Revue de la presse israélienne de l'Ambassade de France en Israël
LE THEME/FAIT DU JOUR : Attentat contre un bus au sud de Tel-Aviv
Haaretz :
* Bilan de l'attentat : 8 tués sous les roues de l'autocar ; Tsahal se prépare à une escalade de la violence (Haa. p. 1, Amos Harel, Aliza Arbeli, Iris Baram et Amos Ben Aroya)
§ Parmi les 8 tués, 7 soldats et une civile.
§ 26 blessés, dont trois soldates grièvement.
§ Israël réagit en imposant le bouclage total des territoires et se prépare à une montée de la violence.
Le député Azmi Bachara a refusé de condamner l'attentat d'hier : "Il y a une occupation - donc il y a des tués" (Maa, p. 18 / Avi Eshkenazi).
Le député Mohammed Barakeh (Hadash, Front démocratique pour la paix et l'égalité) : "Cet attentat constitue un rappel effroyable de ce qui se passe quand un homme n'a plus aucun espoir."
La réaction d'Arafat à l'attentat : "C'est simplement un accident de la route" (Maa, p. 16).
Arafat a refusé de condamner l'attentat : "Cela ressemble à un accident de la route". (Haa, p. 5, Daniel Sobelman)
jeudi 22 février 2001
Israël-Syrie :
* "La Syrie utilise des ressortissants israéliens de passage sur son territoire à des fins de renseignement et d'activité terroriste". (Maa., p. 7, Arieh Bender)
§ Ces propos ont été tenus hier par le vice-ministre de la Défense, Ephraïm Sneh, en séance plénière de la Knesset. Sneh a rappelé à cet égard que les ressortissants israéliens n'étaient pas autorisé par la loi à se rendre en Syrie, sauf autorisation expresse.
Sneh répondait à une interpellation du député Salah Tarif (Israël Uni) qui demandait à savoir la raison pour laquelle les Druzes du Golan ne sont pas autorisés à se rendre en Syrie alors que les autorités ferment les yeux quand il s'agit de visites d'Arabes israéliens organisée par le député Azmi Bishara.
Lundi 11 Juin 2001
Le discours d'Azmi Bishara en Syrie :
* Azmi Bishara sera interrogé sur son apparition aux côtés de chefs terroristes notoires en Syrie (Yédioth Aharonoth, manchette).
§ Tempête en Israël à la suite du "discours de guerre" que Bishara a prononcé à cette occasion.
§ Il appelé à "étendre la résistance à Israël et à combattre"...
§ Députés et ministres de droite appellent à faire passer Bishara en jugement, certains vont même jusqu'à exiger de le fusiller...
§ Bishara se défend : "C'est une tempête dans un verre d'eau. Il n'y avait rien de nouveau dans ce que j'ai dit".
* Le dirigeant du "Balad" (Alliance nationale démocratique) a tenu un discours hier en Syrie, lors d'une cérémonie commémorative en l'honneur de Hafez Assad, où il a enjoint le monde arabe à s'unir contre le gouvernement de Sharon / Amit Ben-Dor, Amir Gilat et Yossi Lévi (Maa., page 5).
§ La police : Le député Azmi Bishara méprise la loi !
* Bishara veut avoir un "procès politique" / Hayim Shibi, Tova Tsimouki (Yed. Ahar., p. 4).
§ C'est dans le cadre de la compétition féroce entre les députés et les groupes arabes, en prévision des prochaines élections générales en Israël, que Bishara cherche à bien "se placer" par des gestes spectaculaires. Le meilleur moyen, à ses yeux : se poser en "champion pur et dur de la cause arabe radicale", sous toutes ses formes !
mardi 12 juin 2001
Le "scandale" des déclarations d'Azmi Bishara :
* Selon un sondage effectué pour le Yédioth Aharonoth : 77 % des personnes interrogées sont favorables à une loi qui expulserait Azmi Bishara de la Knesset (Yed. Ahar., pages 1, 8-9).
Chez les Juifs :
Comment faut-il réagir à votre avis au discours que Bishara a prononcé en Syrie ? Entamer une procédure judiciaire contre lui - 84 % ; ne rien faire - 10 %.
Chez les Arabes israéliens :
Bishara a-t-il agi à bon escient en prononçant son discours aux côtés de chefs terroristes ? Oui - 45 % ; non - 43 % .
Souscrivez-vous aux paroles de Bishara, quand il dit qu'il faut étendre la résistance à Israël ? Oui - 43 % ; non - 47 % .
* Le Conseiller juridique du gouvernement : "Il se peut que Bishara ait dépassé la ligne rouge dans l'exercice de ses fonctions" (Yed. Ahar., p. 9).
§ On s'attend à ce que le conseiller, Elyakim Rubinstein, décide d'ouvrir une enquête contre le député de Balad (Alliance nationale ).
* La Knesset tiendra aujourd'hui un débat sur la levée éventuelle de l'immunité parlementaire d'Azmi Bishara (Haa, p. 4 / G. Alon).
* Les gens du "Hadash" (Parti communiste) n'ont pas aimé eux non plus le discours prononcé en Syrie par Bishara (Haa, p. 1 / Jallal Bana, Ouri Nir).
* Commentaire : les déclarations de Bishara contredisent fondamentalement les obligations de son mandat parlementaire / Pr Zeev Segal (Haa, p. 4).
mercredi 13 juin 2001
La Commission Orr : les juges soupçonnent les policiers qui font leur déposition de "coordonner" leurs témoignanges (Haa, page 4 / Ouri Nir).
§ Le chef d'une unité de police : Des tirs qui avaient blessé une femme à Nazareth étaient destinés à tuer.
§ Des policiers racontent : Face à une manifestation violente de Juifs à Affoula, le 7 octobre, nous avions reçu pour instruction "d'y aller doucement".
* Un des membres de la Commission Orr, le juge Sahal Jarash (arabe), a donné sa démission pour raisons de santé. Le juge Hashem Hatib a été nommé à sa place (Haa, p. 4 / Ouri Nir, Jalal Bana).
§ Il n'y a pas eu de plaintes contre le juge Jarash, pour le travail qu'il a accompli - sauf le reproche d'avoir été souvent trop passif. Le juge Hatib, qui le remplace, est très estimé en Galilée. Tous deux appartiennent au tribunal de district de Nazareth.
* Le conseiller juridique du gouvernement a décidé l'ouverture d'une enquête contre Azmi Bishara / Yossi Lévi et Arieh Binder ( Maa., page 9; Haa, p. 6).
lundi 18 juin 2001
Azmi Bishara : ses rencontres avec Bachar Assad vont donner lieu à une enquête policière en Israël / Michal Graïveski, Israël Moshkovitz, Oren Meiri et Haïm Shibi ( Yéd, page 6)
mardi 19 juin 2001
Le député Azmi Bishara (Balad) est rentré hier de son voyage en Syrie. Il a annoncé qu'il ne se rendrait pas à la convocation de la Police pour interrogatoire (Maa, pp . 1+9; Yed. Ahar., p. 9; Haa, p. ).
mercredi 29 août 2001
La délégation des étudiants juifs quitte la "Conférence des Jeunes" contre le Racisme à Durban / Yaïr Sheleg, Dahlia Shrori (Haa, p.6)
La délégation des étudiants juifs a quitté hier la Conférence des Jeunes contre le racisme qui se déroule actuellement à Durban et qui précède la Conférence de l'ONU qui débutera vendredi prochain. Les étudiants juifs ont voulu par cet acte protester contre le caractère résolument anti-israélien de la Conférence.
(..) Peleg Reshef, le président de la WUJS (l'union mondiale des étudiants Juifs) a déclaré au Haaretz que "dès le premier jour, des jeunes Palestiniens ont vendu des T-shirts sur lesquels étaient imprimés la photo du petit Mohamed (qui avait été tué au début de l'Intifada) et les slogans d' "Israël-Apartheid", frappés du logo officiel de la Conférence."
(..) Reshef a également indiqué que "les organisateurs ont rejeté une demande de droit de réponse que nous avions formulé suite au discours du député arabe israélien Azmi Bishara sur la situation au Proche-Orient."
(..) Par ailleurs, le président français, Jacques Chirac, a annoncé , dans une lettre adressée au président israélien Moshé Katzav, que la France s'opposerait avec la plus grande fermeté à toute tentative visant à assimiler le sionisme au racisme ou à minimiser l'Holocauste.
Cette lettre est une réponse au message qu'avait fait parvenir M.Katzav à 64 chefs d'Etat et dans la quelle il avait fait part des inquiétudes d'Israël vis-à-vis de la Conférence mondiale contre le racisme.
lundi 3 septembre 2001
Compromis ou capotage?/ Itamar Eichner, envoyé spécial de Yédiot à Durban ( Yéd., pages 2)
§ Les délégations arabes doivent annoncer aujourd'hui si elles acceptent le compromis norvégien, selon lequel les paragraphes anti-israéliens seront supprimés des conclusions de la conférence° Si le compromis était rejeté, les Etats-Unis et Israël pourraient quitter la conférence° Le ministre des Affaires étrangères syrien: "Les Israéliens ont fait la chasse aux enfants"° Le député arabe israélien, Azmi Bishara: " L'apartheid en Israël est plus dur que celui qui prévalait en Afrique du Sud."
Mardi 6 Novembre 2001
* Le bureau de la Knesset a approuvé la levée
de l'immunité parlementaire d'Azmi Bishara / Haïm Shibi
(Yed. Ahar., pp. 10-11).
§ Les faits retenus contre lui : ses déclarations à Damas,
lors de la cérémonie du 1er anniversaire de la mort du
Président Hafez Assad, où il a appelé à
"élargir la résistance à Israël", et qui peuvent
être interprétées comme l'expression de son soutien aux
organisations terroristes; et aussi, l'organisation de voyages en Syrie de
délégations d'habitants d'Israël, sans autorisation
légale.
§ Bishara : "La levée de mon immunité constitue une tache
honteuse pour la Knesset".
Le président du bureau de la chambre, Yossi Katz (travailliste), a
tenté en vain de dissuader ses collègues de lever l'immunité
de Bishara, en faisant valoir que c'est "un dangereux précédent
qui risque de nuire à la liberté d'expression des
députés". La question va être soumise aujourd'hui en
séance plénière de la Knesset.
* Une procédure judiciaire en criminel contre un
député, à cause de ses déclarations - voilà
une démarche sans précédent - affirme le Pr Ariel
Bendor, expert en Droit constitutionnel à l'Université de
Haïfa / Tova Tsimouki (Yed. Ahar., p. 11).
Mercredi 7 Novembre 2001
* La Knesset doit se prononcer aujourd'hui sur la levée de
l'immunité parlementaire d'Azmi Bishara / Arieh Bender (Maa, p. 9).
§ Le scrutin devait avoir lieu hier, mais a été
repoussé. L'ancien ministre Amnon Rubinstein (Meretz, professeur de
Droit) a adressé une lettre à tous les députés,
les mettant en garde contre la création d'un précédent
dangereux pour la liberté d'expression.
Mardi 13 Novembre 2001
* 2 actes d'accusation contre le député arabe
israélien Azmi Bichara / Dani Berner, Rivka Freilich (Maa,
p.17)
Deux actes d'accusation ont été déposés contre
le député arabe israélien Azmi Bichara, dont
l'immunité parlementaire a été levée le 7 novembre.
Bichara a été inculpé lundi d'incitation au terrorisme
et d'organisation de voyages en Syrie, pays en guerre avec Israël, a
indiqué le bureau du procureur général de l'Etat juif.
* Rubinstein songe à mettre en examen Tibi et Baraké / Gabi Baron, Faïz Abbas, Nehama Duek, Haïm Shivi, Edna Adatto, Roni Shaked (Yed, p.4)
Elyakim Rubinstein, le Conseiller juridique du gouvernement, pourrait mettre en examen les députés arabes Ahmed Tibi et Mohamed Baraké pour avoir rencontré à Ramallah le numéro 2 du FPLP palestinien, l'organisation responsable de l'assassinat du ministre du Tourisme Rehavam Zeevi.
Les deux députés étaient avant hier dans le bureau du président palestinien pour une rencontre courante et c'est à cette occasion qu'ils ont rencontré Abdelrahim Malouh. Le Premier ministre
israélien Ariel Sharon a déclaré: "Le FPLP est une organisation terroriste, et ceux qui rencontrent ses chefs doivent être traités avec toute la rigueur de la loi".
Pour Ahmed Tibi, " "Malouh était un homme purement politique qui n'a jamais été impliqué dans la résistance armée.. C'est un intellectuel palestinien qui représente le FPLP au Conseil représentatif de l'OLP".
Par ailleurs, le député Likoud Israel Katz demande que le député arabe Mohamed Dahamshé soit fouillé avant de rentrer dans l'enceinte de la Knesset de peur qu'il n'y perpètre un attentat-suicide. ""Quand je vois Dahamshé entrer à la Knesset, je me demande toujours ce
qu'il cache sous son manteau".
* A Droite, on exige de faire passer les députés arabes Mohammed Baraké et Ahmed Tibi en jugement - parce qu'ils ont rencontré un des dirigeants du FPLP / Amir Gilat, Hanan Shlaïn, etc. (Maa, p. 2).
§ Le Premier ministre aussi est partisan de sanctions contre les deux députés arabes qui ont rencontré Abdel Rahim Malokh, secrétaire général adjoint du FPLP. C'est l'organisation dont les hommes ont assassiné le ministre Rehavam Zeevi.
§ Le député Youval Steinitz (Likoud) : "C'est un acte de trahison !"
§ Ahmed Tibi : "Malokh est un dirigeant politique"...
QUI ACCROIT L'ALIENATION DES ARABES ISRAELIENS?
Ouzi Landau, ministre de la Sécurité intérieure, Yédioth Aharonoth, 22.11.01 (p. B 5)
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Le rôle des députés arabes à la Knesset n'est pas de prendre soin de l'Autorité palestinienne, mais de veiller aux droits légitimes de leurs électeurs !
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Oliver W. Holmes, juge célèbre de la Cour Suprême des Etats-Unis, avait posé en son temps que personne n'a le droit de crier "Au feu" dans une salle de cinéma, fut-ce pour rire.. Un tel appel risque de provoquer la panique, créant "un danger concret et immédiat", avait expliqué ce juge libéral. Qu'aurait-il dit de quelques députés arabes à la Knesset, qui non seulement appellent "Au feu", mais apportent aussi le carburant et les allumettes ?
Comment l'opinion israélienne doit-elle comprendre l'appel d'Azmi Bishara à fêter la victoire du Hezbollah sur Tsahal ? N'y a-t-il pas dans cet appel le franchissement du Rubicon de la liberté d'expression, un passage à l'incitation à la rébellion ? Est-ce que la Démocratie oblige le public israélien juif à considérer avec tolérance l'organisation de voyages en Syrie, au cours desquels sont offertes des occasions répétées de calomnier Israël sur chaque tribune ou estrade, ou encore d'encourager nos ennemis à user de l' "option militaire" pour nous vaincre ? Faut-il considérer avec indifférence le cynisme de Bishara, qui prêche la morale à l'Etat d'Israël et à sa démocratie, mais se montre aux côtés de Bachar Assad, dont le père dictateur n'avait pas hésité à ensevelir des dizaines de milliers de ses opposants sous les décombres de leurs maisons à Hama ? Et que dire de Mohammed Canaan, qui appelle à soutenir Ben Laden, désigné comme l'un des plus grands ennemis de la civilisation occidentale démocratique ? Est-ce que ces déclarations ne sont pas des incitations à emprunter la voie du terrorisme cruel et sans compromis ?
Nous n'avons pas encore rappelé l'immixtion décisive des députés arabes dans les incidents avec ceux qui violaient la loi à Lod (en juin 1999); ni leur rôle d'entraînement auprès d'une partie du public arabe israélien, en octobre 2000, dans les émeutes où 13 citoyens arabes et 1 citoyen juif ont trouvé la mort.
Cette conduite est sans exemple à travers le monde. S'est-il trouvé un seul sénateur américain pour soutenir Ben Laden et se montrer "compréhensif" pour l'attaque contre les "Twin Towers" ? Y a-t-il eu un membre du Congrès pour justifier l'attaque japonaise contre Pearl Harbour ? Un député aux Communes pour approuver les tirs des fusées nazies contre Londres ?
Connaissant le public arabe tout au long des années que j'ai passées à la Knesset, et surtout ces derniers temps où je suis ministre de la Sécurité intérieure, je dois dire que l'immense majorité de ce public demande à vivre en Israël dans la coopération et la fraternité, et qu'il est conscient du tort énorme que lui causent une partie de ses élus -- parce qu'ils sèment la haine et sapent la confiance entre les citoyens israéliens juifs et arabes. Afin de représenter fidèlement leurs électeurs, les députés arabes doivent d'abord se battre pour les droits légitimes de ces derniers, et non pas agir comme s'ils étaient les représentants de l'Autorité palestinienne, qui transportent à la Knesset la lutte de celle-ci contre l'Etat d'Israël.
Ce n'est pas la décision de la Knesset de lever l'immunité parlementaire d'Azmi Bishara qui approfondit l'aliénation entre Juifs et Arabes en Israël. L'émulation négative des députés arabes, en compétition entre eux pour démontrer qui est le plus violent, le plus haineux, qui plongera le plus profondément son couteau dans le dos de la démocratie israélienne -- c'est elle qui accroît l'aliénation en question et les autres maux. Je ne mets ni des lunettes noires, ni des lunettes roses pour dire cela, je regarde tout simplement les choses en face. Et je ne peux que m'étonner que certains de mes collègues, élus de la nation, aient mis hors la loi une organisation juive qui s'adonnait aux incitations à la haine, alors qu'ils ferment les yeux quand il s'agit d'activités identiques des représentants des partis arabes. Nous devons ouvrir les yeux sans délai, et agir contre ceux qui se permettent d'exploiter des valeurs fondamentales importantes pour saper les fondements de l'existence du peuple juif dans son pays./.
jeudi 15 novembre 2001
* Affrontement très vif à la Knesset entre le ministre Ouzi Landau et les députés arabes, hier / (Yéd. Ahar., p. ).
§ Ceci, à l'occasion du débat sur la levée de l'immunité parlementaire du député Azmi Bishara. Après le scrutin, Landau a accusé depuis la tribune les députés arabes d'être "des agents directs de Yasser Arafat, une cinquième colonne". Ceux-ci ont commencé à crier que le ministre les désignait pour être éliminés et assassinés - 5 d'entre eux ont été expulsés de la salle des séances.
* Tollé à la Knesset : Landau traite les députés arabes d'agents doubles / Arieh Bender (Maa, p.9)
" Certains d'entre vous travaillent comme agents doubles au sein de la Knesset", a déclaré le ministre israélien de la Sécurité intérieure du haut de la tribune du Parlement.
Landau a réagi à une proposition de loi sur les droits des prisonniers arabes présentée par le député arabe israélien Hachem Mahamid (Liste arabe unifiée). Scandalisés, les députés arabes ont exigé du ministre qu'il retire ses propos, mais en vain.
"Quiconque nous traite d'agents doubles incite à nous assassiner." a déclaré Mahamid "
Suite à ces échauffourées, les députés Baraké, A-Sanna, Knaan, Dahamshé et Cohen ont été expulsés de la séance plénière.
mardi 4 décembre 2001
Azmi Bishara devant la Commission Orr : "Le Hezbollah est un mouvement héroïque" / Golan Yossifon (Maa, p. 23).
§ Dans sa déposition devant la Commission Orr, concernant les événements sanglants d'octobre 2000, le député Bishara a accusé : "La Police est politisée et violente; elle considère les Arabes (israéliens) comme une cinquième colonne".
La Police repousse ces accusations.
mardi 11 décembre 2001
A son procès, le député Azmi Bishara nie tous les chefs daccusation contre lui / (Maa, p. 15).
° Le procès du député Azmi Bishara sest ouvert hier devant le tribunal de première instance de Nazareth. Lui et 2 de ses assistants parlementaires sont accusés de lorganisation illégale de visites à létranger en Syrie en loccurrence. Ils ont nié tous les chefs daccusation retenus contre eux.
Les juges Tewfik Kteili, Yossef Ben Hamo et George Azoulay ont donné un délai de 30 jours au ministère public et aux défenseurs pour présenter par écrit leurs arguments.
COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE D'AZMI BISHARA
APPEL À LA FORMATION D'UNE SECTION FRANÇAISE
Si vous acceptez de signer cet appel et de figurer dans la liste des membres de la section française de ce comité, prière de transmettre votre accord, avec vos nom, profession et coordonnées de contact (fax ou adresse électronique) à :
Comité International pour la défense d'Azmi Bishara
Tél. / Fax : 01 44 83 00 05
E-mail : Simoneb@club-internet.fr
Nous ferons appel à vous très prochainement.
Nous vous serions également reconnaissants de faire circuler cet appel autour de vous.
Appel à la formation d'une section française
Dans un acte antidémocratique d'une extrême gravité, le parlement israélien a voté, le 7/11/2001, la levée de l'immunité parlementaire du député arabe Azmi Bishara. Le conseiller juridique du gouvernement d'Ariel Sharon, qui exerce également la fonction de procureur général, a désormais les mains libres pour engager des poursuites contre Bishara, et le traduire en justice comme il l'en menace depuis plusieurs mois.
Réservée jusque là à des députés suspectés de corruption ou d'autres délits d'ordre criminel, la levée de l'immunité parlementaire s'applique ici pour des motifs politiques, à l'égard d'un élu arabe auquel on reproche un délit d'opinion. En effet, Bishara est sanctionné pour avoir prononcé à Damas (où il se trouvait en toute légalité) un discours où il appelait les pays arabes à adopter une position unifiée de soutien à la résistance des Palestiniens contre l'occupation israélienne. Par ailleurs, Bishara est accusé d'avoir organisé des voyages pour des familles arabes israéliennes qui souhaitaient revoir leurs proches et parents réfugiés en Syrie. Ces voyages, qui ont donné lieu à des scènes de retrouvailles poignantes, répondaient à un strict souci humanitaire.
Azmi Bishara est député à la Knesset depuis 1996, où il est l'unique représentant du parti qu'il a fondé et qu'il dirige: l'Assemblée Nationale Démocratique, dont le mot d'ordre est la transformation d'Israël en État de tous ses citoyens. Ce philosophe de formation est un porte-parole talentueux et courageux des citoyens arabes d'Israël, qui souffrent de discriminations constantes, plusieurs fois reconnues et dénoncées par la Cour suprême d'Israël. Rappelons que ces citoyens arabes sont des Palestiniens autochtones, restés dans le territoire israélien lors de la guerre de 48, alors que leurs frères prenaient la route de l'exode et des camps de réfugiés. Ils étaient 150.000 lors de la création de l'État d'Israël, et sont aujourd'hui un million, soit environ un citoyen israélien sur cinq.
Au delà de son poids électoral, il ne fait aucun doute que Bishara mène un combat démocratique de première importance: au printemps 1999, il fut le premier candidat arabe à l'élection du poste de premier ministre d'Israël. En février 2001, il fut l'artisan principal du boycott des élections, suivi par 85% des électeurs arabes. Ce boycott était la suite logique des événements tragiques d'octobre 2000, lorsque treize jeunes citoyens arabes furent tués par la police et par des commandos juifs extrémistes, sous l'il indifférent du gouvernement d'Ehoud Barak.
Au delà des accusations fantaisistes aujourd'hui retenues à son égard, c'est donc bien la capacité de Bishara d'exprimer (toujours de manière démocratique et non-violente) les aspirations des citoyens arabes d'Israël et leur solidarité avec leurs frères palestiniens, qui est sanctionnée par la Knesset. En levant son immunité parlementaire, Israël, qui se présente comme une démocratie, conforte le sentiment que la liberté d'expression y est réservée aux seuls citoyens juifs. À travers la personne de Bishara, c'est toute la population arabe d'Israël qui est visée et menacée de perdre son droit à l'expression politique.
C'est ainsi que lors de la même séance de la Knesset, une proposition de loi visant à interdire à toute liste soutenant la lutte armée contre Israël de se présenter aux élections législatives a été votée en première lecture à une écrasante majorité. Au delà des électeurs arabes, solidaires de leurs frères palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, ce sont tous les opposants politiques, juifs et arabes, qui soutiennent le droit des Palestiniens à la résistance contre l'occupation, que l'on veut intimider et réduire au silence par cette vague formulation donnant prise à toute interprétation.
Nous appelons tous les démocrates à se mobiliser contre cette menace, et à rejoindre le comité de soutien international pour la défense d'Azmi Bishara. Ce comité aura pour tâche d'organiser une campagne internationale de soutien, de recueillir des fonds et de contribuer à l'organisation de la défense juridique d'Azmi Bishara lors de son procès (collectif d'avocats et de juristes, convocation de témoins, etc.).
Le procès, dont la date n'est pas fixée, sera sans aucun doute une tribune politique et médiatique de première importance pour, selon les mots d'Azmi Bishara «expliquer la différence entre résistance et terrorisme». Des témoignages internationaux de résistants, de défenseurs des droits de l'homme et des minorités nationales seront sollicités.
Vous trouverez sur le site internet de Solidarité-Palestine le contact pour adhérer à la section française du comité international de soutien au député Bishara.
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