Elections européennes, régionales et communautaires du 13 juin 2004 en Belgique - synthèse

Pierre-Yves LAMBERT www.suffrage-universel.be 14 juin 2004

 

Parallèlement aux élections européennes se déroulaient en Belgique des élections régionales et communautaires pour les parlements des entités fédérées, soit le Parlement flamand, le Parlement wallon, le Parlement bruxellois et le Parlement germanophone.
parlements  
régionaux wallon (75 sièges, pouvant inclure un ou des élus germanophones)

bruxellois (89 sièges dont 72 francophones et 17 néerlandophones)

régional & communautaire flamand (124 sièges, dont 6 élus à Bruxelles)
communautaire germanophone (25 sièges)

(francophone: composé de députés régionaux wallons et bruxellois)

sénat fédéral 71 sièges dont 21 élus régionaux ou communautaires
chambre fédérale 150 sièges
eurodéputés 24 sièges dont 14 néerlandophones, 9 francophones, 1 germanophone
total 313 députés communataires ou régionaux
150 députés fédéraux
50 sénateurs fédéraux
24 eurodéputés

= 537 parlementaires belges

 

Parlement européen

Parmi les eurodéputés élus ce dimanche, on notera la réélection du socialiste flamand (cartel SP.A-Spirit) Saïd EL KHADRAOUI (de père marocain et de mère flamande), élu à 19 ans conseiller communal à Louvain en 1994, réélu en 2000 et devenu échevin (adjoint au maire) de l'enseignement et de la culture dans la ville universitaire de Louvain (Brabant flamand), élu député fédéral en mai 2003, puis appelé à siéger en tant que suppléant au Parlement européen en septembre 2003.

La première suppléante du cartel socialiste flamand est Fauzaya TALHAOUI (d'origine marocaine, née à Melilla en Espagne africaine), du parti SPIRIT (régionalistes flamands progressistes), ancienne (1999-2003) députée fédérale du parti AGALEV (écologistes flamands).

L'eurodéputée socialiste francophone Olga ZRIHEN (d'origine juive marocaine, de nationalité française, née au Maroc) n'a pas été réélue, elle avait été appelée à siéger en tant que suppléante en 2001 mais n'avait plus été placée en position éligible en 2004 (le PS n'espérant que 3 sièges mais ayant placé un poids lourd en queue de liste, Michel Daerden, qui a d'ailleurs été élu au détriment de Mme ZRIHEN au 4ème siège obtenu). Mme ZRIHEN avait notamment soutenu la campagne des radicaux italiens en faveur de l'adhésion d'Israël à l'Union Européenne, et s'était opposée à la suspension des accords UE-Israël.

 

Parlement wallon

La conseillère communale socialiste Joëlle KAPOMPOLE, d'origine rwandaise (mais née au Congo-RDC), a été élue dans l'arrondissement de Mons, où elle figurait en place éligible et visible (3ème) sur la liste de son parti. Elle sera donc la première et unique élue d'origine non-européenne dans cette assemblée où les arrondissements électoraux, au contraire de la Flandre, sont restés assez petits et favorisent donc l'élection de notables locaux, dont de nombreux bourgmestres et échevins.

 

Parlement flamand

Deux candidats socialistes flamands ont été élus directement au parlement flamand, le député sortant Chokri MAHASSINE (de père marocain, de mère palestinienne) en province du Limbourg, où il figurait en position éligible (4ème pour 4 élus), et la députée fédérale et ex-éphémère secrétaire d'Etat fédérale Anissa TEMSAMANI en province d'Anvers, où elle figurait en avant-dernière position mais a obtenu un score très élevé. Cette dernière devra donc choisir entre deux assemblées, de même que Fouad AHIDAR, de l'autre composante (Spirit) du cartel socialiste, devenu premier suppléant bruxellois au Parlement flamand et donc assuré de siéger à la place du ministre Bert ANCIAUX, mais également élu, alors qu'il figurait en 17ème et dernière position, au Parlement régional bruxellois, avec le deuxième score de sa liste (en fin de compte, il a décidé de siéger au Parlement régional bruxellois, afin de ne pas faire défaut à ses électeurs). Chokri MAHASSINE, il faut le noter, est une personnalité très connue et appréciée pour des motifs étrangers à la politique, puisque cet enseignant de géographie est également l'organisateur d'un festival de musique rock, "Pukkelpop", très prisé des amateurs.

Le Cartel flamand CD&V-N-VA (membre du PPE), qui a notamment fait campagne sur des thèmes à tonalité xénophobe (e.a. opposition au droit de vote des étrangers, révision de la loi sur l'acquisition de la nationalité) et antifrancophones, ne présentait aucun candidat d'origine non-européenne en Flandre, ce alors qu'il compte une élu d'origine marocaine, Nahima LANJRI, à la Chambre fédérale des députés, mais espérait recueillir quelques votes turcs à Bruxelles en présentant une candidate de cette origine, ce qui ne lui a toutefois pas permis de décrocher un deuxième siège sur les six dévolus aux Flamands bruxellois pour le Parlement flamand.

Le cartel libéral VLD-Vivant ne présentait qu'un seul candidat d'origine non-européenne, un attaché de cabinet d'origine tunisienne, en position non éligible.

Il est important de noter que le CD&V (ex-CVP) n'avait présenté qu'une seule candidate d'origine non-européenne (Nahima LANJRI) aux régionales flamandes en 1999, comme en 1995 d'ailleurs, et le VLD aucun en 1999 et en 1995. Le VLD ne compte aucun élu local d'origine non-européenne, le CD&V en compte moins de 10 en Flandre et à Bruxelles.

Le parti écologiste Groen! (ex-Agalev) n'a conservé que six sièges sur douze, aucun de ses candidats d'origine non-européenne n'avait de chance de siéger.

En 1995 et 1999, des candidate(e)s d'origine marocaine d'Agalev, du SP et du CVP avaient obtenu d'excellents scores personnels mais n'avaient pas été élus en raison du report des votes en faveur des listes ("case de tête") qui s'étaient reportés sur les premiers ("autochtones") desdites listes. Les victimes de 1999 avaient été Fatima BALI (Agalev) et Nahima LANJRI (CVP), arrivées chacune 2ème de la liste en voix, en 1995 la même mésaventure avait frappé Mohammed SEBBAHI (Agalev), qui l'avait déjà subie en 1991 à la Chambre. Ce dernier avait déclaré, au lendemain des élections de 1995: "Je le dis carrément: je suis déçu. Au cours du poll, j'avais demandé une place éligible. Cela a été refusé. La proportion hommes-femmes a été omniprésente, ce qui a écarté le thème des immigrés. C'est comme ça que ça fonctionne, la démocratie de base à Agalev." (De Morgen 27-28/05/1995). Sa cooptation au Sénat, un temps envisagée, n'avait en fin de compte pas été retenue par le parti écologiste flamand, suite à des pressions du Palais, selon l'intéressé. En 2000, après les élections communales où elles avaient encore une fois fait le plein de voix de préférences et dépassé la plupart de leurs colistiers, Nahima LANJRI et Fatima BALI ne furent pas sélectionnées par leurs partis respectifs pour accéder à des fonctions d'échevines de la Ville d'Anvers, ce qui avait entraîné le départ de deux élus écologistes du district de Borgerhout, qui mirent sur pied un premier parti allochtone quelques mois plus tard.

C'est en partie à la suite de la frustration d'un certain nombre de jeunes électeurs d'origine marocaine après ce type d'incidents, mais aussi en réaction au choix de candidats allochtones jugés trop complaisants ("Ali-alibi's", Arabes de service) que Dyab ABOU JAHJAH (Anversois d'origine libanaise) a mis sur pied son "Arab European League", et plus récemment le Moslim Democratische Partij, lesquels ont échoué, tant en cartel avec les communistes staliniens du PVDA-PTB (listes "RESIST") en 2003 que seuls en 2004 (dans deux arrondissements provinciaux), en n'obtenant que des scores électoraux dérisoires (en 2004: 2.882 voix et 0,27% à Anvers, 1.305 voix et 0,14% en Flandre orientale). L'expérience ratée de RESIST en 2003 a eu une conséquence lourde de signifcation: il n'y a désormais quasiment plus de candidats d'origine non-européenne sur les listes PVDA-PTB en Flandre.

Une autre petite liste allochtone, le MRV ("Moraal, Rechtvaardigheid en Vrede", Morale, Equité et Paix), était présente en Flandre orientale, où elle n'a obtenu que 761 voix (0,08%). A noter que sur la liste MDP en Flandre orientale figurait notamment Rita WALRAVENS (2ème effective, 1ère suppléante), élue en 1998 sur le quota des convertis à l'Assemblée constituante des Musulmans de Belgique.

 

Parlement germanophone

Il n'y a jamais eu de candidat d'origine non-européenne à cette assemblée.

 

Parlement bruxellois

Lors des trois précédentes élections régionales bruxelloises (1989, 1995, 1999), l'assemblée comportait 75 sièges répartis au prorata des résultats électoraux, le nombre d'élus néerlandophones oscillant entre 10 et 11. Cette fois-ci, en vertu de laborieux accords, le nombre d'élus a été fixé à 72 francophones et 17 néerlandophones, ces derniers ne siégeant plus au Parlement flamand, où 6 Flamands bruxellois sont directement élus via des listes distinctes.

La présence d'élus d'origine maghrébine, (0 en 1989) 4 en 1995 (PS: Sfia BOUARFA, Mahfoudh ROMDHANI, Mohamed DAÏF; Ecolo: Mostafa OUEZEKHTI, passé au PRL en 1998) et 8 en 1999 (PS: Sfia BOUARFA, Mahfoudh ROMDHANI, Mohamed DAÏF, Mohamed AZZOUZI; PRL-FDF: Mostafa OUEZEKHTI, Amina DERBAKI SBAÏ; Ecolo: Fatiha SAÏDI, Yaron PESZTAT*, Fouad LAHSSAINI), s'accroît encore considérablement puisqu'ils seront désormais 14, dont 13 Marocains et 1 Tunisien. Ils sont désormais rejoints par les premiers élus régionaux turcs, tous deux socialistes (mais rivaux et ennemis jurés), et africains subsahariens, un socialiste d'origine guinéenne et un "démocrate humaniste" (social-chrétien) d'origine congolaise.

*en fait, né en Israël de parents juifs hongrois réfugiés en Belgique, il n'a que très peu vécu en Israël

Au total, sur 72 élus bruxellois francophones: 18 (7F - 11H) d'origine non-européenne (14 PS, 2 CDH, 1 MR-FDF, 1 Ecolo) dont 12 élus (7F - 5 H) d'origine marocaine (10 PS, 1 MR-FDF, 1 CDH), 2 d'origine turque (PS), 1 d'origine tunisienne (PS), 1 d'origine congolaise (CDH), 1 d'origine guinéenne (PS), 1 d'origine israélienne (Ecolo). Sur 17 élus bruxellois néerlandophones: 1 d'origine non-européenne (Fouad AHIDAR, SP.A-Spirit, par ailleurs 1er suppléant au Parlement flamand). Yamila IDRISSI, suppléante socialiste flamande appelée à siéger en novembre 2003, n'a pas été réélue. (Il y a par ailleurs des élus originaires de divers pays européens, la France, le Luxembourg, la Tchéquie, la Grèce e.a.)

Sur les 26 élus régionaux du PS, 11, bientôt 12 par la voie de la suppléance, sont d'origine maghrébine, 2 d'origine turque et 1 d'origine guinéenne, ce qui signifie que le groupe PS au Parlement régional sera composé de 15 "allochtones" et de 11 "autochtones", à moins bien sûr que l'un ou l'autre de ces "allochtones" soit propulsé à un poste de ministre ou de secrétaire d'Etat, ce qui concrétiserait la gratitude du parti envers des candidats qui lui ont permis, en menant campagne d'une manière très (parfois trop) intense, de dépasser pour la première fois le MR au niveau régional.

A deux exceptions près (Béa DIALLO et Nadia EL YOUSFI), ces 15 élus ont déjà une expérience politique en tant que mandataires locaux ou régionaux, y compris dans des conseils d'administration d'intercommunales ou d'entreprises publiques. Trois (Mohamed DAÏF, Emir KIR, Mohamed LAHLALI) sont déjà échevins, ce qui signifie qu'ils cumuleront deux mandats (et deux salaires, 2.000 euro locaux et 4.000 euro régionaux au minimum) à plein temps, ce qui signifie généralement qu'un des deux est piètrement assumé (cf. l'"exemple" de Willy DECOURTY, bourgmestre d'Ixelles, pendant la précédente législature, qui rempile pourtant, une fois de trop ?), mais il s'agit d'une pratique bien ancrée dans les traditions "autochtones" socialiste, libérale et sociale-chrétienne/démocrate humaniste. Les mauvaises pratiques politiques ont donc bien été "intégrées", qu'on se rassure...

Chez les libéraux du MR, le carton rouge adressé par les électeurs à Mostafa OUEZEKHTI signifie probablement la fin de la carrière politique (il n'est plus désormais que conseiller CPAS à Schaerbeek) de cet ancien élu Ecolo passé en cours de mandat dans l'équipe adverse en 1998 et réélu en tant que PRL en 1999 (1.492 voix en 1995, 2.465 voix en 1999, redescendu à 1.462 en 2004 après avoir culminé à 3.375 aux législatives fédérales de 2003). La députée régionale et sénatrice fénérale Amina DERBAKI SBAÏ était cette fois présente sur la liste PS où elle a amélioré son score de plus de 1.000 voix (2.730 contre 1.702 en 1999).

La grosse surprise de ce scrutin aura été la non-élection de l'échevin schaerbeekois d'origine turque Sait KÖSE (MR-FDF), pourtant considéré comme assuré de remporter un siège. Souad RAZZOUK (MR-FDF) ne doit quant à elle son élection qu'à la volonté du parti qui l'a placée très haut sur la liste, lui permettant de bénéficier du report des voix de la liste, alors qu'elle a obtenu moins de voix que trois non élus, la très prometteuse Marie THIBAUT DE MAISIERES, l'échevin schaerbeekois Jean-Pierre VAN GORP et, on le regrettera moins, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, Jacques VANDENHAUTE, notoirement xénophobe. Le sixième suppléant Mustapha EL KAROUNI, membre de l'Assemblée générale des Musulmans de Belgique et ex-avocat de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, a fait un score médiocre (1.422, contre 4.534 aux législatives de 2003) mais bénéficie du système électoral et attend donc fiévreusement (il en parle depuis des mois, échaffaudant hypothèse sur hypothèse) à son obscure place les démissions d'effectifs pour cause de cumuls de mandats (fédéraux ou européens) ou de portefeuilles (sous-)ministériels.

Ecolo ne comptera plus aucun élu originaire du Monde arabe, sauf à considérer Yaron PESZTAT, né en Israël, dans cette catégorie, au titre de Palestinien. Fatiha SAÏDI, tardivement intégrée sur la liste PS après avoir quitté Ecolo en juillet dernier, a réussi à se faire réélire avec 2.799 voix, soit nettement moins que ses 4.737 voix écologistes en 1999, alors qu'elle a mené une campagne personnalisée (affiches, tracts, deux soirées festives) très active. Un moment assez improbable de cette campagne aura d'ailleurs été de la voir (faire semblant de ?) chanter l'Internationale sur un podium avec une vingtaine d'autres candidats socialistes, le dos à un mur d'affiches de la candidate néo-PS qui déclarait encore il y a quelques mois appréhender la personnalisation de la campagne...

Il est difficile d'évaluer la part de cette personnalisation à outrance chez les candidats, surtout ceux d'origine marocaine ou turque, dans les autres partis qu'Ecolo où elle reste largement prohibée (seuls de petits tracts personnels étaient pour la première fois autorisés), dans la non-réélection de Fouad LAHSSAINI, pénalisé face par exemple aux candidats PS de même origine, bénéficiant parfois du soutien d'employés communaux remerciés via des "récupérations d'heures".

On peut constater qu'au contraire de ce qui s'est passé au PS, ce sont des candidats de son parti, "autochtones" mais médiatiques et médiatisés qui lui ont été préférés par les électeurs, puisqu'il était 6ème sur une liste qui a obtenu 7 sièges, dont 3 hors de l'ordre intiial: Céline DELFORGE, "jeune candidate" (27 ans) très présente dans les médias à ce titre (cheffe de groupe Ecolo au conseil communal de Bruxelles et membre du Conseil de police en 2001, alors qu'elle n'avait que 23 ans), et Josy DUBIE (64 ans), une des incarnations du journalisme engagé pendant des décennies, devenu un flamboyant sénateur Ecolo en 1999-2003. Mais aussi Paul GALAND, élu sans discontinuer depuis 1989 et cette fois-ci placé en position non éligible en vertu des règles internes du parti.

 
PS (Parti Socialiste)

candidats: 72 effectifs dont 18 originaires du Monde arabe (15 Marocains, 1 Tunisien, 1 Algérienne et 1 Libanais), 3 originaires du Congo, 2 Turcs, 1 originaire de Guinée; 16 suppléants dont 3 Marocains

élus: 26 dont 11 originaires du Monde arabe (10 Marocains, 1 Tunisien), 2 Turcs, 1 d'origine guinéenne; 1 suppléant marocain devant s'y ajouter après la constitution des gouvernements

liste des élus: Sfia BOUARFA (sortante, 1995-99 et 1999-2004, d'origine marocaine), Mohamed DAÏF (sortant, 1995-99 et 1999-2004, d'origine marocaine), Mahfoudh ROMDHANI (sortant, 1995-99 et 1999-2004, d'origine tunisienne), Mohamed AZZOUZI (sortant, 1999-2004, d'origine marocaine), Amina DERBAKI SBAÏ (sortante, élue MR-FDF en 1999, 1999-2004, d'origine marocaine), Emir KIR (échevin à Saint-Josse, d'origine turque), Rachid MADRANE (conseiller communal à Etterbeek, d'origine marocaine), Ahmed EL KTIBI (conseiller communal à Bruxelles, d'origine marocaine), Emin ÖZKARA (conseiller communal à Schaerbeek, d'origine turque), Mohamed LAHLALI (échevin à Schaerbeek, d'origine marocaine), Nadia EL YOUSFI (d'origine marocaine), Fatiha SAÏDI (sortante, élue Ecolo en 1999, 1999-2004, d'origine marocaine), Bea DIALLO (d'origine guinéenne), Fadila LAANAN (conseillère communale à Anderlecht, d'origine marocaine)

suppléant qui sera appelé à siéger après la formation des gouvernements régionaux et communautaire: Mohammadi CHAHID (conseiller communal à Molenbeek, d'origine marocaine)

MR (Mouvement Réformateur, composé du Parti Réformateur Libéral, du Front Démocratique des Francophones et du Mouvement des Citoyens pour le Changement, 25 élus)

Souad RAZZOUK (d'origine marocaine) [N.B. Mostafa OUEZEKHTI, élu Ecolo en 1995, passé au PRL en 1998, élu PRL en 1999, n'est plus réélu]

CDH (Centre Démocrate Humaniste, ex-Parti Social-Chrétien, 10 élus):

Fatima MOUSSAOUI (d'origine marocaine), Bertin MAMPAKA MANKAMBA (conseiller communal à Bruxelles, d'origine congolaise)

Ecolo (7 élus)

Yaron PESZTAT (d'origine israélienne*) [N.B. Fouad LAHSSAINI, sortant, 1999-2004, n'est plus réélu; Fatiha SAÏDI, élue Ecolo en 1999, se présentait sur la liste du PS en 2004]

*en fait, né en Israël de parents juifs hongrois réfugiés en Belgique, il n'a que très peu vécu en Israël

résultat des deux partis musulmans aux élections régionales bruxelloises:

PJM (Parti Jeunes Musulmans, scission du PCP): 4.214 voix (1,08%)
PCP (Parti Citoyenneté Prospérité): 3.281 voix (0,84%)

 

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La participation politique des allochtones en Belgique
Elus d'origine non-européenne en Belgique
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